Église Saint-Jacques-le-Mineur
à Liège
Le maître-autel
néogothique
Pour
les Journées du patrimoine en 1999, le maître-autel
de l'église
Saint-Jacques à Liège a été remonté. De style néogothique,
l'autel a été réalisé en 1897 par l'Anversois Peeters pour
l'architecture en pierre et par Wilmotte fils pour l'orfèvrerie.
Suite au concile Vatican II, la partie en laiton avait été démontée
et les éléments
dispersés en divers lieux. C'est la découverte d'une partie
des
éléments manquants au fin fond d'un réduit situé sous l'autel
qui a permis son remontage après une opération de nettoyage
des parties oxydées. L'autel a ainsi retrouvé sa splendeur originelle. À l'époque,
il avait remplacé le maître-autel baroque du XVIIIe siècle ;
ce dernier ayant été vendu à l'église des Ursulines à Saint-Trond. Malheureusement, celui-ci
a péri dans un incendie de l'église il
y a quelques années et seul le baldaquin du tabernacle a pu être
sauvegardé. Ce baldaquin est maintenant exposé dans une chapelle
du couvent des Ursulines.
L'autel
de Saint-Jacques retrouve ainsi sa parure initiale qui fait
partie intégrante de la décoration néogothique du chœur
avec le tabernacle, les statues des apôtres de Simonis, les peintures murales
de Helbig, etc. Les deux candélabres qui précédemment étaient placés
de part et d'autre de l'autel ont été vendus. Trop longtemps méprisé le néogothique
a fait les frais d'un abandon et d'une destruction
systématiques. Comme les styles précédents, il est le reflet d'une
époque et doit, par conséquent, être préservé comme témoignage artistique.
Beaucoup de vagues dévastatrices sont induites par des modes souvent
éphémères qui conduisent à une altération souvent irréversible de
notre patrimoine. Aujourd'hui, le style néogothique semble
enfin faire l'objet d'un intérêt naissant ; le thème des Journées
du Patrimoine en 1999 en était d'ailleurs le reflet.
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