Situation : place Saint-Jacques (plan d'accès).
L'église est ouverte tous les jours de 9 à
12 h.
Du 1er mars au 31 octobre, des guides bénévoles sont présents et l'église
est ouverte le matin et l'après-midi (voir horaires).
Situation
: rue Sainte-Croix.
L'édifice est actuellement fermé au public en raison du chantier de restauration.
Il est possible de visiter le chantier lors de visites guidées (informations).
Cathédrale
Saint-Paul
C'est
après le Concordat de 1802 que Saint-Paul devint la
cathédrale de Liège en remplacement de la défunte
cathédrale Saint-Lambert détruite à partir
de 1793 par les révolutionnaires liégeois. Elle
fut choisie au détriment de Saint-Jacques et de
Saint-Martin en raison principalement de sa situation plus
centrale.
La collégiale Saint-Paul a été
fondée par l'évêque Éracle
– prédécesseur de Notger
– ; les travaux s'étalèrent de 966 à
971. Vers 1240, l'église romane primitive fut démolie
et remplacée par l'édifice actuel construit
en plusieurs phases s'étalant jusqu'au début
du XVe siècle.
La tour commencée à partir de 1390 resta
longtemps inachevée et ne fut terminée
qu'en 1810 avec des matériaux provenant des
ruines de Saint-Lambert. La silhouette de la flèche
cantonnée de quatre
clochetons, évoque intentionnellement celle de
la grande tour de Saint-Lambert dont elle a hérité
de l'horloge et du carillon. Au XIXe
siècle, les architectes Jean-Charles Delsaux
et Auguste Van Assche
restaurèrent l'édifice et y ajoutèrent
deux chapelles latérales ainsi que des annexes
néogothiques
aux bâtiments claustraux.
Situation : place de la Cathédrale.
La cathédrale est ouverte tous les jours de 8 h
à 17 h.
Collégiale
Saint-Barthélemy
La
collégiale Saint-Barthélemy a été
consacrée en 1015 sous l'épiscopat de Baldéric
II, successeur de Notger,
par le grand prévôt de Saint-Lambert,
Godescalc de Morialmé.
L'édifice primitif n'avait pas les vastes dimensions
d'aujourd'hui. En effet, c'est au siècle suivant
que d'importantes donations viendront enrichir le patrimoine
de la collégiale et permettront la réédification
d'une église de plus grande ampleur. L'intérieur
présente un décor baroque du XVIIIe siècle.
De toutes les églises
liégeoises, Saint-Barthélemy est celle
dont le gros uvre primitif a été le
moins altéré. Des grands travaux de restauration,
achevés en 2006, lui ont rendu un aspect encore
plus primitif avec des murs extérieurs recouverts
d'enduits peints.
L'église Saint-Barthélemy renferme les célèbres
fonts baptismaux du début du XIIe
siècle et attribués à l'orfèvre
Renier de Huy.
Situation : place Saint-Barthélemy.
L'église est ouverte (avec accès aux fonts baptismaux) du lundi au samedi de 10 h
à 12 h et de 14 h à 17 h ;
le dimanche de 14 h à 17 h.
Basilique Saint-Martin (collégiale)
La
collégiale Saint-Martin a été fondée
par l'évêque Éracle
prédécesseur de Notger
à la fin du Xe siècle.
Son intention aurait été d'en faire la nouvelle
cathédrale. Aujourd'hui,
il ne reste rien de l'église romane primitive.
La tour fut reconstruite en style gothique dès 1342, le chœur de 1511 à 1530 et la nef de 1540 à la fin du siècle. Le plan est de l'architecte Paul de Ryckel
mais les travaux se poursuivirent sous la direction
d'Arnold Van Mulcken
qui fut aussi l'architecte de l'église abbatiale
de Saint-Jacques et du palais des princes-évêques.
C'est
à Saint-Martin que fut instituée la Fête-Dieu
en 1246 suite aux démarches effectuées par
sainte Julienne de Cornillon et la bienheureuse Éve
recluse à la collégiale. En 1312, c'est
dans la nuit du 3 au 4 août que le peuple soutenu
par le chapitre cathédral, bouta le feu à la
collégiale
Saint-Martin dans laquelle s'étaient réfugiés
plusieurs dizaines de nobles qui périrent dans
l'incendie. En 1886, l'église reçut le titre honorifique de basilique mineure.
Situation : 66, rue Mont-Saint-Martin.
L'église n'est pas accessible au public. En juillet
et en août, l'église est ouverte de 14 à 17
h (excepté le lundi).
Collégiale
Saint-Denis
La
collégiale Saint-Denis a été fondée
en 987 par l'évêque Notger.
L'édifice primitif était intégré
dans la première enceinte de la cité et la
tour puissante jouait un rôle à la fois religieux
et militaire. Grâce à la dendrochronologie,
les entraits de la charpente de la nef ont pu être
datés
des années 1012 à 1015.
Au XIVe
siècle, le chur roman a été remplacé
par le chur gothique actuel et des chapelles furent
accolées aux bas-côtés. À la
fin du XVIIe siècle,
l'intérieur fut adapté à la mode baroque
de l'époque comme on peut encore le voir aujourd'hui.
Situation : 64, rue de la Cathédrale.
L'église est ouverte du lundi au samedi de 9:30 à
17:00, dimanche de 12:00 à 17:00.
Collégiale
Saint-Jean-l'Évangéliste
La
collégiale Saint-Jean-l'Évangéliste
a
été fondée vers 980 par l'évêque
Notger qui
s'y fit inhumer. L'église primitive avait été
bâtie sur le plan du dôme carolingien d'Aix-la-Chapelle
et possédait exactement les même dimensions
: 15 m entre les puissants piliers qui soutenaient la
coupole octogonale et 28 m entre les murs extrêmes
de la rotonde. Cet édifice subsista jusqu'en 1754, époque à
laquelle il fut rasé pour être remplacé
par l'édifice néoclassique actuel. C'est
l'architecte milanais Pisoni qui
en réalisa les plans mais il confia la direction
des travaux au jeune architecte liégeois Barthélemy
Renoz qui
venait de rentrer d'Italie en passant par Paris où
il s'était imprégné de l'esprit
néoclassique.
Écouter le carillon de la collégiale Saint-Jean
Situation : place Xavier-Neujean.
L'église est ouverte pendant les offices.
Église
Saint-Servais
Selon
la tradition, l'église Saint-Servais aurait été
fondée en 933 par l'évêque Richer. Elle
est incontestablement la plus ancienne paroisse de la ville.
La base de la tour serait un vestige de l'édifice
primitif remontant au Xe
siècle. L'église a été reconstruite
en style gothique au XIIIe
siècle, le chur au XIVe
siècle. En 1583, le haut de la tour s'écroule
et détruit une partie de l'église, à
l'exception du chur. La façade méridionale,
visible depuis la rue, est alors reconstruite en 1584 en
style gothique flamboyant. L'église sera plusieurs
fois réstaurée par la suite : de 1848 à
1851, de 1883 à 1891 et en 1933.
En 1981, un incendie criminel a fortement
endommagé l'église. Le feu a totalement détruit
la toiture, les vitraux et le mobilier, de même que
les pierres qui ont fort souffert de la chaleur du brasier.
Les colonnes du XIIIe
siècle, surmontées de chapiteaux ornés
de feuilles d'eau, ont ainsi été complètement
mutiliées. Aujourd'hui, l'édifice restauré
n'a pas encore retrouvé une toiture qui lui rendrait
son volume extérieur.
Situation : 2, rue Fond-Saint-Servais.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Église
Saint-Christophe
Construite
vers 1240, l'église Saint-Christophe avait la particularité
d'être à la fois une paroisse et une église
de béguinage. Le béguinage Saint-Christophe
aurait été fondé par le Liégeois
Lambert Le Bègue (1131-1177)
qui serait l'initiateur du mouvement béguinal.
Construite en gré houiller, l'édifice a
préservé
son aspect extérieur primitif de style transitoire
romano-gothique. Vers 1777, l'intérieur fut orné
de stucs et rocailles à la mode de l'époque.
Son aspect originel ne lui sera rendu qu'avec la restauration
effectuée de 1885 à 1892 par l'architecte
Auguste Van
Assche.
Situation : place Saint-Christophe.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Église
Saint-Nicolas
Au
Moyen Âge, le culte de saint Nicolas était à
l'honneur à Liège dans cinq sanctuaires : Saint-Nicolas-aux-Mouches,
Saint-Nicolas-au-Pont, Saint-Nicolas-au-Trez, le prieuré
de Saint-Nicolas-en-Glain et une chapelle annexée à
la cathédrale Saint-Lambert.
Les
récollets ou frères mineurs observants - pour
les distinguer des conventuels établis à Saint-Antoine
en Hors-Château - s'établirent à Liège
en 1487. Ils prirent le nom de récollets au début
du XVIIe siècle
suite à la seconde réforme de l'Observance
(du latin recollectus qui signifie « recueilli
»). Leur église était dédiée
à Notre-Dame de la Consolation et à sainte
Barbe. Elle fut détruite lors du bombardement de
la ville par l'artillerie française en 1691 et entièrement
reconstruite de 1710 à 1713 dans un style qui évoque
l'esprit franciscain. La tour est surmontée d'un
clocheton de 1843. En 1804, suite à la réorganisation
des paroisses, l'ancienne église Saint-Nicolas, située
à l'extrémité de la chaussée
des Prés en Outremeuse, fut démolie et le
patronage de saint Nicolas fut transféré à
l'ancienne église des récollets.
Situation : 9, rue Fosse-aux-Raines.
Ouverture : lundi, mardi et jeudi 8 à 12 h.
Église
Saint-Pholien
Depuis
le XIIe siècle, trois édifices successifs se sont
succédé
au même emplacement. En 1910, l'église fut
rasée
pour permettre la réalisation du nouveau plan de
voirie. En 1914, l'architecte Edmond Jamar, construisit
l'église
actuelle en style néogothique. Le bâtiment
comporte trois nefs sur cinq travées, un transept
et une abside
à trois pans. L'intérieur a été
décoré en 1937 par Pierre Brouwers.
L'autel secondaire, situé sur la gauche du chur,
est dédié à la Vierge des Écoliers
: la statue du XIVe siècle provient de l'église démolie
de l'ancien monastère du Val des Écoliers.
La Vierge
des Tanneurs est une statue en argent datée
de 1687-1688.
Situation : 9, place Saint-Pholien.
L'église est ouverte le lundi de 9 h 30 à 12 h.
Église
Sainte-Véronique
L'actuelle 'église Sainte-Véronique
a été édifiée en 1847 par
l'architecte Hyacinthe DEJARDIN
en style néoclassique. Elle remplaça un édifice
gothique du XIIIe
siècle. Il s'agit d'une des plus anciennes paroisses
de Liège puisque sa fondation remonte au XIe
siècle.
L'édifice est de plan rectangulaire
et le chur se termine par une abside à trois
pans. La chapelle de la nef latérale gauche est
entièrement
décorée de caissons, ornés de blasons
familiaux, qui proviennent de l'ancienne église.
L'autel de cette chapelle est orné d'un tableau
représentant
l'Adoration des bergers, par le peintre liégeois
Englebert Fisen (1655-1733).
Situation : 20, place Sainte-Véronique.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Église
du Saint-Sacrement
Les augustins chaussés établirent
leur prieuré à Liège, en bord de Meuse,
en 1455, mais leur église ne fut consacrée
qu'en 1527 et dédiée à sainte Anne.
Dans la seconde moitié du XVIIIe
siècle,
une nouvelle église de style néoclassique
remplaça l'édifice primitif. Les travaux dirigés
par l'architecte Liégeois Barthélemy
Renoz,
s'achevèrent vers 1766. À la Révolution,
les augustins furent expulsés et l'église
vendue. Ce n'est qu'en 1866 qu'elle sera rendue au culte
pour servir de sanctuaire aux Dames de l'Adoration perpétuelle,
dont le couvent avait remplacé l'ancien prieuré.
L'église changea alors de patronage en passant
de celui de sainte Anne à celui du Saint-Sacrement.
Sur la façade,
un bas-relief représente saint Augustin avec
un ange qui tient sa mitre et sa crosse.
Situation : 132, boulevard d'Avroy.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Abbaye
de la Paix-Notre-Dame
L'abbaye
de la Paix-Notre-Dame a été fondée
en 1628 par des bénédictines en
provenance de Namur. Après avoir traversé sans
trop de mal de nombreuses épreuves, l'établissement
se maintint au-delà de la Révolution.
L'ensemble des bâtiments a été érigé d'après
les plans d'une moniale, Antoinette Desmoulins à la
fin du XVIIe siècle.
L'église, construite de 1686 à 1690,
est intéressante à plus d'un titres
: façade, maître-autel et satues
d'Arnold Hontoire,
tableaux d'Englebert Fisen,
orgue de Jean-Baptiste Le Picard,
etc. Les bâtiments claustraux ont été construits à partir
de 1692. Aujourd'hui, l'enseignement est la principale
vocation de l'abbaye. Le parc de l'abbaye mérite
lui-aussi une visite.
Situation :
52, boulevard d'Avroy. Église accessible lors
des offices.
Église
Sainte-Catherine
L'église
primitive dédiée à sainte Catherine
fut érigée au début du XIIe
siècle à proximité du vieux pont
des Arches. En 1358, elle fut déplacée
et reconstruite en style gothique dans la rue Neuvice.
Cette deuxième
église, qui avait été remaniée
au XVIe
siècle, sera détruite, ainsi que tout le
quartier environnant, en 1691 lors du bombardement de
la ville par les troupes françaises sous le commandement
du maréchal
de Boufflers. Elle sera immédiatement réédifiée
mais dans le style baroque de la fin du XVIIe
siècle. Sous la Révolution, elle fut rachetée
par un paroissien qui la céda à la fabrique
de la collégiale Saint-Denis sous la condition
qu'elle soit rendue au culte, ce qui fut fait.
Le vaisseau est bâti sur un plan
carré dans lequel s'inscrit une croix grecque formée
par la nef centrale et le faux transept qui coupe l'édifice
en deux et dont la croisée est couverte d'un dôme.
Le chur, à l'ouest, se termine par un chevet
plat derrière lequel s'élève la
tour de faible hauteur qui est masquée par les constructions
voisines.
Situation : 54, en Neuvice.
Église
Saint-Gilles
Le
chroniqueur liégeois Jean d'Outremeuse
fait remonter la fondation en 1083 avec l'érection
d'un humble ermitage en pleine forêt. Il raconte
qu'un certain Goderan, jongleur vivant à Liège
et originaire de Saint-Gilles en Languedoc, décida
de se retirer pour vivre en ermite. Il fonda une chapelle
qu'il dédia au patron de sa ville natale, et quelques
clercs se joignirent à lui.
En 1124, une abbaye augustinienne (chanoines
réguliers de saint Augustin) y fut érigée
et l'église abbatiale fut consacrée en
1127 par l'évêque Albéron Ier.
L'abbaye fut sécularisée en 1786 et les
quelques chanoines rejoignirent ceux de la collégiale
Saint-Jacques (elle aussi sécularisée
en 1785).
De l'édifice du XIIe
siècle, seules subsistent la tour carrée
et la grande nef orientale aux murs percés de fenêtres
en plein cintre. Deux fois ravagée par le feu au
XVIe siècle,
l'église perdit alors son transept qui ne fut jamais
reconstruit. Au cours du XVIIIe
siècle, elle est entièrement remodelée
et désorientée : l'ancien chur est
remplacé
par un portail et le nouveau chur est placé
sous la tour. L'intérieur est mis au goût
du jour et recouvert de stucs. Au nord, le beau portail
daté
de 1773, porte les armes du dernier abbé Laurent
Chantraine.
Enfin,
en 1893, des travaux de restauration et d'agrandissement
furent entrepris sous la conduite de l'architecte Auguste
Van Assche.
Il éleva sur l'emplacement du transept primitif,
un chur, réplique de celui de Saint-Nicolas-en-Glain
(toute proche et aujourd'hui disparue), deux chapelles au
nord et au sud de la tour, et un vaisseau occidental de
cinq travées prolongeant la nef primitive au-delà
de la tour. Les derniers vestiges des bâtiments abbatiaux
furent démolis en 1958.
La statue de saint Gilles date du XIVe
siècle. On lui donnait autrefois le qualificatif
d'èwaré étonné
en raison de la taille étonnante de ses yeux.
Issu d'une riche famille, saint Gilles distribua toute sa
fortune aux malheureux et se retira dans une grotte où
une biche le nourrissait de son lait. Un jour, poursuivie
par des chasseurs, elle se précipita dans les bras
de Gilles qui reçut une flèche dans la main.
Le chasseur, touché par la grâce du saint,
épargna la biche et fit bâtir un monastère
que Gilles dirigea.
Situation : 30, cour Saint-Gilles.
Église
Saint-Remacle
Avec
Saint-Servais, Saint-Remacle est une des plus ancienne
paroisses de Liège encore existantes. Sa fondation
remonte
à 1071. Par le passé, elle était dénommée
Saint-Remacle-au-Pont pour la dissocier de Saint-Remacle-au-Mont
située près de la collégiale Saint-Martin.L'église actuelle a été construite
de 1713 à 1722 pour remplacer l'édifice
détruit
lors du bombardement de la ville de Liège, en
1691, par les troupes françaises, placées
sous le commandement du maréchal de Boufflers,
en réaction à la ligue d'Augsbourg (coalition
des puissances européennes contre la politique
agressive de Louis XIV).
La façade fut fortement endommagée par
une bombe tombée sur le vicariat dans la nuit
de Noël
1944. Elle a été reconstruite
en 1948 avec réemploi de certains éléments
pour les chapiteaux et les pilastres, mais enjolivée
; seul le portail du XVIIIe
siècle a été préservé dans
son état originel. Le fronton a été orné d'un
bas-relief de Louis dupont, et la niche centrale décorée
par une statue de la Vierge réalisée par Oscar Berchmans.
La tour, accolée
au bas-côté droit,
remonte à la première moitié du XVe
siècle pour sa partie basse et à 1617 pour
la partie en briques surmontée du clocher.
Situation : 22, rue d'Amercur.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Église
du Grand Séminaire
Vers
1230, les frères mineurs établirent leur
couvent
à l'emplacement de l'actuel séminaire, mais
ils déménagèrent rapidement pour
se rapprocher du centre et les prémontrés
leur succédèrent en 1288. En 1762, ces
derniers firent construire l'église actuelle par
l'architecte liégeois Barthélemy Digneffe,
pour remplacer le vieil édifice du XVIe
siècle qui ne correspondait plus aux goûts
de l'époque. Le nouvel édifice est inversé
le chur est à l'occident et
l'ancienne tour de façade conservée s'appuie
maintenant contre le chur. De 1792 à 1794,
les troupes républicaines occupèrent les
bâtiments,
puis les prémontrés en reprirent possession
jusqu'en 1799. En 1809, un décret impérial
affecta l'ancienne abbaye à la résidence
de l'évêque et du grand séminaire.
Situation : 40, rue des Prémontrés.
L'église est inaccessible au public en dehors des
manifestations culturelles ponctuelles.
Chapelle
des Filles de la Croix
Le couvent des capucines,
fondé en Hors-Château au XVIIe siècle,
fut supprimé à la Révolution
et les bâtiments
furent vendus. En 1833, la Liégeoise Jeanne
Haze (Marie-Thérèse du Sacré-Cœur
de Jésus est son nom de religion) fonda la congrégation
des Filles de la Croix, et la famille Frésart
leur offrit les anciens bâtiments
des capucines quelques années
plus tard. L'église était fortement
endommagée
et, en 1862, il fut décidé de construire
une nouvelle chapelle. Le projet fut confié à l'architecte
Mélotte qui réalisa un édifice
néogothique
en briques, calcaire et pierre de sable. L'intérieur
est une imitation de la Sainte-Chapelle de Paris.
Les quatorze peintures murales du chemin de la
Croix ont été réalisées
par Lange, tandis que la décoration intérieure
a été exécutée par
les Liégeois Jules Helbig et Van Marck. Jeanne
Haze a été béatifiée le 21 avril 1991 par le
pape Jean-Paul II.
Situation : 49, rue Hors-Château.
L'église est accessible sur rendez-vous.
Église
Sainte-Barbe
Les
carmélites
déchaussées se sont établies à Liège
en 1627 mais, faute de moyens financiers, leur église
ne sera construite qu’à partir
de 1719. La façade en briques et calcaire est
surmontée
par un fronton triangulaire frappé du
monogramme du Christ qui est porté par
des pilastres jumelés
et segmentés de bandes de pierre (photo
ci-contre). Entre ceux-ci le portail est dominé
par un fronton de même forme. Au-dessus,
une niche surmontée d'un fronton en
plein cintre abrite une statue de la Vierge à l'Enfant.
La nef de cinq baies sans bas-côtés
est terminée
par un chœur à chevet plat aveugle. À l'intérieur,
les stucs du porche sont datés de 1726.
La nef est surmontée d'une voûte
d'arête reposant
sur des pilastres toscans. Une grande partie
du mobilier ancien y a été conservé,
dont le maître-autel du XVIIIe siècle
qui arbore une peinture de Jean-Baptiste Coclers
réprésentant saint Jean-de-la-Croix,
sainte Thérèse d'Ávila
et le prophète Élie (photo
ci-dessous).
Après 1965, pour la pratique du culte
orthodoxe, on y installa un iconostase en bois
dont la finesse des sculptures est particulièrement
remarquable (photo à gauche ci-dessous).
En 1930, les carmélites
quittent les lieux pour aller s’établir à Mehagne.
Les bâtiments du monastère sont détruits en 1939. L’église
devient alors propriété des
Filles de la Croix qui la mettent à disposition
de la communauté grecque orthodoxe de
Liège en 1965.
Situation : 7,
rue du Potay.
L'église est accessible pendant les offices.
Église
Sainte-Julienne
L'église
Sainte-Julienne, située dans le quartier de Xhovémont,
a été consacrée en septembre 1969.
L'édifice a été réalisé
par A. Michel
et J. Renaud
sur les plans de J. Sommer.
Réalisée en béton et conçue
comme un grand hall couvert d'un plafond de bois, l'église
se termine au sud par une abside contenant la cuve baptismale.
En façade, le grand parvis couvert et fleuri
conduit
à l'est vers une petite chapelle.
Situation : 2, rue des Genêts.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Chapelle
Saint-Augustin (dite de
Bavière)
C'est le prince-évêque Ernest
de Bavière
qui, ayant acheté en 1594 la maison Porkin située à l'emplacement
de l'actuelle place de l'Yser, la céda à la
compagnie de la Miséricorde pour y fonder l'hôpital
de Bavière. Une
chapelle dédiée à Notre-Dame y fut érigée
en 1606. En 1894, lors du transfert de l'hôpital
au boulevard de la Constitution, la chapelle y fut reconstuite
par l'architecte Demany. Dédiée à saint
Augustin, elle est une réplique exacte de
l'ancienne chapelle.
L'édifice est en briques, le calcaire
étant employé pour les cordons décoratifs et les encadrements
des baies. L'intérieur se compose d'une seule nef surmontée
d'une voûte en berceau renforcée par des arcs doubleaux
et d'un chœur formé d'une abside à trois pans. La majorité
des éléments intérieurs sont anciens. Ainsi, les tribunes
en bois, anciennement occupées par les religieuses augustines,
datent de 1716. De la même époque est le magnifique escalier
de marbre noir avec des rampes en marbre de Saint-Remy
qui conduit au chœur surélevé. Le maître-autel baroque
date de 1702.
Situation : rue des Bonnes-Villes.
L'église n'est ouverte que pendant les offices.
Ancienne
église Saint-Antoine
Les
frères mineurs ou franciscains s'établirent
à Liège vers 1230. Ils choisirent d'abord
l'emplacement de l'actuel séminaire mais, dès
1232, ils virent les dominicains s'installer à proximité
et décidèrent alors de se rapprocher du centre,
non loin de la place du Marché. Leur église,
dédiée au saint portugais Antoine de Padoue,
a été consacrée en 1244. L'édifice
se compose de trois nefs avec un chevet plat, sans transept
ni tour en accord avec la simplicité de l'ordre franciscain.
La façade baroque de 1645 n'a, par contre, plus rien
de la pauvreté franciscaine ; cette façade
monumentale a été accolée à
l'ancienne façade gothique. En 1670, les fenêtres
et les bas-côtés ont été transformés
et, au XVIIIe
siècle, c'est la nef principale et le chur
qui ont été mis à la mode de l'époque.
En 1944, l'explosion d'une bombe volante allemande endommagea
fortement le cloître qui du être restauré.
La communauté observa toujours la
règle des frères mineurs conventuels, alors
que les récollets ou observantins s'installèrent
sur l'autre rive en 1489 (église Saint-Nicolas
en Outremeuse).
L'église Saint-Antoine est désacralisée. Elle sert aujourd'hui pour les expositions temporaires du musée de la Vie wallonne.
Situation : rue Moray (en Hors-Château, ancien couvent des frères mineurs, aujourd'hui musée
de la Vie wallonne).
L'église est désacralisée ; elle est accessible depuis le musée.
La
communauté des carmes déchaussés s'installa
en Hors-Château en 1618. Suite à un incendie
en 1630, l'église ne fut terminée qu'en 1655
et consacrée à sainte Thérèse
et à saint Joseph. Vendue sous la Révolution,
l'église fut rachetée par les anciens carmes,
puis acquise en 1838 par les rédemptoristes qui la
placèrent sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception.
En 1964, ils la cédèrent au collège épiscopal
Saint-Barthélemy. Elle est aujourd'hui propriété
de la ville de Liège et si la façade vient d'être
récemment restaurée, l'intérieur reste
dans un état de délabrement déplorable.
L'église est plus connue des Liègeois sous le
nom d'église des rédemptoristes
ou encore sous le vocable de Saint-Gérard en
raison du culte de saint Gérard Majella qui y fut
introduit en 1889.
Situation : 23, rue Hors-Château.
L'église est désacralisée et n'est
pas accessible au public.
Ancienne
église Saint-André
Sous
l'Ancien Régime, Saint-André était
l'église de l'Ordre teutonique. Les bâtiments
de la commanderie se situaient à flanc de coteaux,
derrière le palais. L'édifice actuel,
terminé
en 1772, fut construit par l'architecte J.-B. Renoz.
De plan circulaire, il est coiffé d'un dôme
à douze pans.
Entièrement restaurée de
1962 à 1968, l'ancienne église sert, aujourd'hui,
de salle d'exposition. Étant donné sa hauteur
intérieure de 36 m., l'expérience
du pendule de Foucault y
est régulièrement
présentée.
Situation : 27, place du Marché.
L'église est désacralisée ; elle
est inaccessible au public.
Ancienne
chapelle Sainte-Agathe
Les
chanoinesses du Saint-Sépulcre arrivèrent
à Liège en 1634 et y fondèrent leur
couvent avec l'aide du prince-évêque Ferdinand
de
Bavière.
Le couvent fut supprimé en 1796 et, à partir
de 1847, les bâtiments abritèrent un hospice
pour aliénées mentales confié aux surs
hospitalières de Saint-Charles-Borromée.
La chapelle est datée de 1633. À
l'intérieur, la tribune des religieuses repose sur
deux rangées de trois colonnes et couvre les trois
quarts de l'édifice. Aujourd'hui, l'ensemble des
bâtiments fait l'objet d'une restauration après
de nombreuses années d'abandon. Un complexe hôtelier
haut de gamme y sera installé ; l'ancienne chapelle
restaurée sera convertie en salle de restaurant.
Situation : 56, rue Saint-Laurent.
L'ancienne chapelle n'est pas accessible.
Ancienne
chapelle Saint-Charles-Borromée
L'hospice
des Incurables et des Fille repenties fut fondé en
1701 par le baron de Surlet.
Les bâtiments, construits de 1701 à 1703,
sont disposés en forme de E, la chapelle
occupant l'aile centrale. La façade de
la chapelle, réalisée en briques
et en calcaire, présente quatre piliers
légèrement saillants qui encadrent
le portail. Ce portail est surmonté d'un
médaillon portant une inscription fortement
abîmée, le millésime 1701,
et les armes du fondateur Jean-Ernest de Surlet.
L'ensemble est surmonté par un fronton
triangulaire adossé à deux larges
volutes. L'intérieur se composait d'une
nef unique éclairée par de hautes
fenêtres. Une galerie en chêne, du XVIIIe siècle,
en faisait le tour. Aujourd'hui, l'ancienne chapelle
a été transformée en salle
de conférence depuis que les bâtiments
hébergent les services du ministère
de la Région wallonne.
Situation : 13, rue du Vertbois.
L'ancienne chapelle est inaccessible
en dehors de certaines manifestations
ponctuelles.