Jusqu'au milieu du XVIIIe
siècle, l'aile occidentale de la première cour
du palais des princes-évêques ne consistait qu'en
une galerie avec colonnade, surmontée d'un seul étage
partagé en salles dans lesquelles les échevins
de Liège rendaient la justice. À côté
s'élevaient la prison de l'official, les écuries
et la colline sur laquelle se dressait la collégiale
Saint-Pierre.
En 1738, les trois États,
c'est-à-dire l'État primaire composé
par le chapitre cathédral, l'État noble, et
enfin l'État-Tiers regroupant les bourgmestres des
bonnes villes du pays de Liège, décidèrent
l'édification d'un bâtiment, pour y tenir leurs
assemblées, à l'emplacement occupé par
les locaux de l'officialité. Les plans furent dressés
par l'architecte Jean ANNEESENS qui prolongea la façade
de l'actuelle place Saint-Lambert, à gauche du porche
et construisit un bel hôtel décoré par
les meilleurs artistes liégeois.
Après l'annexion
du pays de Liège à la France en 1795, ces
locaux servirent à la cour d'appel jusqu'en 1845
lorsqu'un incendie vint anéantir l'ancien couvent
des Bons-Enfants qui servait de local au gouvernement
provincial. Ce dernier décida alors de construire
un nouveau bâtiment
contre le palais de justice et en confia la réalisation
à l'architecte Jean-Charles DELSAUX. Le style néogothique
adopté pour ce nouveau palais s'accorde bien avec
l'ancien palais des princes-évêques auquel
il est accolé.
Le palais provincial est situé au square
Notger (à côté de la place Saint-Lambert).
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