En 1930, pour célébrer
avec faste le centenaire de l'indépendance nationale, la
Belgique organise deux expositions parallèles qui se complètent
harmonieusement : à Anvers,
une exposition maritime, coloniale, et d'art flamand ancien ; à Liège,
une exposition scientifique, industrielle, et d'art wallon ancien.
Ces deux expositions ne furent pas considérées
comme des expositions universelles car elles se spécialisèrent
chacune dans des domaines particuliers. Ainsi, l ’exposition
de Liège fut avant tout une exposition de la grande industrie
et des sciences, le but étant de rendre compte des innovations
depuis 1830. Le programme comprenait comme parties principales :
les sciences, l'industrie, l'agriculture et l'économie sociale
; en ordre secondaire : l'art wallon ancien, la musique, les sports
et le tourisme.
L'anniversaire du centenaire de
l'indépendance ne fut
pas le seul motif de l'exposition liégeoise. En effet, après
l'exposition universelle de 1905, le gouvernement avait promit à la
ville de terminer les travaux de la Meuse afin de protéger
la ville des inondations. Toutefois, la première guerre
mondiale l'empêcha d'accomplir cette tâche. Après
la guerre, les dirigeants liégeois, le bourgmestre Émile
Digneffe en tête, rappelèrent au gouvernement sa promesse.
Ce dernier s'accomplit et débloqua les moyens, surtout après
les grandes inondations de 1926, pour protéger la ville.
Le pont barrage de Monsin fut construit afin de remplacer plusieurs écluses
et stabiliser le cours de la Meuse. Les travaux permirent également
la construction du port de Liège qui sera relié neuf
ans plus tard au port d'Anvers par le canal Albert.
Pour attirer la grande foule, les directeurs de l'exposition
mirent également sur pied une exposition d'art wallon présentant
une rétrospective consacrée aux œuvres antérieures à 1830 ;
une exposition agricole, ainsi qu'un parc d'attractions. L'exposition était
répartie sur deux sites : le parc de la Boverie – où s'était
déjà déroulée l'exposition universelle
de 1905 –, et le champ de manœuvres situé au
Nord de la ville.
Bien qu'elle reçu 6 millions de visiteurs, l'exposition
ne fut pas considérée comme une grande réussite
puisque les organisateurs en attendaient de 10 à 12 millions.
Les raisons de cet échec : les débuts de la crise économique,
la météo exécrable, mais aussi le peu d'intérêt
suscité par l'industrie parmi le grand public. L'exposition
se solda également par un léger déficit financier
assumé par les actionnaires de la société organisatrice
ainsi que par la ville. Si l'exposition internationale de Liège
n'a pas marqué l’esprit des Liégeois, contrairement à celle
de 1905, cela peut s'expliquer par deux raisons : le relatif échec
tant au niveau financier qu'au niveau fréquentation et parce
qu’il n’en est pratiquement rien resté.
Pourtant, elle a apporté plus
aux Liégeois : la gare de Bressoux,
l'aérogare d'Ans, la réfection des routes, la rectification
du cours de la Meuse, la reconstruction des ponts détruits
pendant la guerre, la nouvelle église Saint-Viencent à Fétinne,
etc.
Palais de l’Enseignement liégeois,
palais communal des Fêtes, palais de la ville de Liège,
palais du Tourisme, palais des Grandes Villes (Bruxelles, Anvers,
Gand), Attractions, Section agricole.
Secteur Nord
rive droite
Palais des Fêtes, palais de la Métallurgie,
des Mines et de la Mécanique, palais de l’Électricité (participation
de la Suède et de la Chine), palais des Armes, Cycles
et Motos (participation du Venezuela), palais du Verre et
de la Céramique, palais des Transports et du Génie
civil, palais des Industries (chimie, textiles, livre et
cuirs), palais des Ministères belges, palais de la
France, pavillon de la ville de Paris, palais de l’Italie,
palais du Luxembourg, palais de la Pologne, palais du Japon,
palais de l’Espagne, palais de l’Égypte,
palais de la Suisse, palais de la Hollande, palais de la
Tchécoslovaquie, palais du Gaz, palais des Provinces
belges, palais du Sucre.
Secteur Nord
rive gauche
Parc des Attractions, Agriculture, Base d’hydravions.