L'existence
de l'hôtel de ville de Liège remonte au début
du XIIIe siècle.
Anciennement, l'hôtel de ville était surnommé
La Violette, du nom de la construction gothique
aux substructures de pierre et aux étages charpentés,
élevée à la fin du XVe siècle,
après le sac de Liège de 1468
par les Bourguignons. Elle fut détruite en juin
1691 lors du bombardement de la cité par les troupes
françaises,
placées sous la conduite du maréchal de Boufflers,
en réaction à la ligue d'Augsbourg (coalition
des puissances européennes contre la France de Louis XIV).
Toutes les maisons de la place du Marché et des
rues avoisinantes furent alors réduites en ruine.
Si le quartier fut rapidement reconstruit, il n'en fut
pas de même pour l'hôtel
de ville, puisque les travaux ne débutèrent
qu'en 1714 pour s'achever en 1718. L'extérieur
de l'édifice n'a guère changé depuis,
si ce n'est la disparition, à la Révolution,
des statues de saint Lambert, de la Religion et de la
Justice qui ornaient la façade. Les vases décoratifs,
qui avaient eux aussi été enlevés,
viennent d'être récemment replacés
au sommet de la façade. L'hôtel de ville
de Liège
est le prototype des hôtels de ville du pays liégeois
et il a notamment servi de modèle pour ceux de
Tongres et de Huy.
La salle des pas-perdus est accessible
au public. À
l'intérieur, on peut y voir la sculpture originale
des Trois grâces de Jean Del Cour qui
orne le sommet du perron, en face de l'hôtel de ville,
sur la place du Marché.
Situation : 2, place du Marché.
Caserne
militaire de Saint-Laurent
ancienne abbaye de Saint-Laurent
L'abbaye bénédictine de
Saint-Laurent a été
fondée au début du XIe
siècle mais, depuis la fin du Xe
siècle, il existait un oratoire érigé
par l'évêque Éracle.
Supprimée à la Révolution, elle a
alors
été transformée en caserne militaire
à partir de 1805. L'ensemble des bâtiments,
à l'exception de l'église démolie
en 1809, ont été conservés. Le portail
d'entrée (photo ci-dessus à droite) date
du
XVe siècle ;
le bâtiment du Vivier du XVIIe
siècle ; le palais abbatial, érigé
au XVIIe siècle,
a été transformé en 1727 ; les
bâtiments claustraux (photo ci-dessus à gauche)
ont été construit dans la seconde moitié
du XVIIIe siècle
par l'architecte liégeois Barthélemy Digneffe.
Aujourd'hui, dans la cour située devant l'ancien
palais abbatial, sont entreposées une grande
partie des colonnes originales de la première
cour du palais des princes-évêques.
Situation : 79, rue Saint-Laurent.
Salle
philharmonique
La
première école publique de musique a été
créée en 1826. Elle a d'abord été
installée dans l'ancienne halle des drapiers, puis
rue Sainte-Croix, ensuite place Cockerill à côté
de l'université et, enfin, sur le boulevard Piercot.
Elle a reçu le titre de conservatoire royal en
1831 par Léopold Ier.
Un de ses plus illustres élèves fut, sans
conteste, César Franck.
L'édifice actuel a été érigé
entre 1880 et 1886 ; l'inauguration a eu lieu le 30
avril 1887. En style Louis XIV,
il est admirablement proportionné. La salle de spectacle
principale peut accueillir 1700 spectateurs. L'ensemble
du bâtiment a été entièrement
restauré et rouvert au public le 9 septembre 2000.
Il est le siège de l'orchestre philharmonique royal de
Liège.
Situation : 25, boulevard Piercot.
Théâtre
royal – Opéra royal de Wallonie
Le
théâtre royal a été construit
par l’architecte Dukers de
1818 à 1822
sur l’emplacement de l’ancien couvent
des dominicains.
Les colonnes du premier étage de la façade
proviennent de l’ancienne église des
chartreux à Cornillon ; elles sont en marbre
de Saint-Remy. Le fronton est décoré de
figures allégoriques réalisées
en 1930 par Oscar Berchmans.
Le plafond de la salle de spectacle à l’italienne
a été peint
par Émile Berchmans fils
; il s’agit
d’une composition réunissant Apollon,
les Muses, des musiciens célèbres
et des thèmes allégoriques propres
aux opéras.
Situation : place de l'Opéra.
Musée
d'Ansembourg
L'hôtel
d'Ansembourg a été construit vers 1730 pour
un banquier liégeois, Michel Willems,
et l'architecte en serait peut-être Joseph Couven.
C'est en 1788 que l'hôtel passa par mariage dans
la famille d'Ansembourg dont
il garda toujours le nom malgré les nombreux propriétaires
au XIXe siècle.
La ville en fit l'acquisition en 1903 et, après restauration,
il fut ouvert au public à partir de 1905 comme musée
des arts décoratifs.
L'immeuble présente une façade
en briques de style Louis XIV déjà
teintée d'un esprit Régence dans la grâce
élégante de son architecture et de sa décoration.
Le musée d'Ansembourg présente les arts décoratifs
liégeois du XVIIIe siècle avec, notamment, de splendides meubles sculptés
qui firent la réputation des ébénistes
liégeois.
Situation : 114, Féronstrée.
Le musée est fermé pour restauration.
Trésor
de la cathédrale
Le musée du Trésor
de la cathédrale est situé dans le cloître
de la cathédrale Saint-Paul. On y trouve les œuvres
majeures du patrimoine liégeois, parmi lesquelles le buste-reliquaire
de saint Lambert et le reliquaire de Charles
le Téméraire. L'ancienne cathédrale Saint-Lambert-et-Notre-Dame,
détruite à la
Révolution, y est largement évoquée.
Cette
demeure patricienne de fière allure fut construite
entre 1600 et 1610 par le richissime industriel et
financier Jean De Corte ,
trésorier et fournisseur des armées du roi
d'Espagne aux Pays-Bas, universellement connu sous son nom
latinisé
de Curtius et à qui
la principauté de Liège dut l'essor
de ses industries au XVIIe siècle.
La maison Curtius est le spécimen le plus représentatif
de l'architecture de la Renaissance dans la région
mosane.
Depuis 2009, le complexe muséal Grand Curtius regroupe diverses collections : archéologie, verre, art religieux et art mosan, armes, arts décoratifs.
Situation : 136, Féronstrée.
Cour
des Mineurs et musée
de la Vie wallonne
Le
musée de la Vie wallonne est situé dans le
cloître de l'ancien couvent des frères mineurs
attenant à l'église
Saint-Antoine.