Les vêtements liturgiques trouvent leur origine
dans les vêtements portés par les diginitaires romains
du Bas-Empire. Dans l'Église, ils sont portés par
les célébrants pour la messe et pour l'office. Dans
le rite latin, le prêtre portait au cours de la messe, sur
la soutane, l'amict, l'aube, l'étole, le manipule, la chasuble
ou la dalmatique ; aujourd'hui, il ne porte plus que l'aube et l'étole.
Pour l'office et les sacrements, il portait le surplis et l'étole
; aujourd'hui, l'aube et l'étole. Pour la messe, l'Église
catholique a exigé entre le XVIe
et le XXe
siècle, l'emploi exclusif du lin pour les vêtements
du dessous (par exemple, le surplis) et de la soie pour les vêtements
du dessus (par exemple, la chasuble).
Amict
Du latin amicire qui signifie « couvrir
».
Rectangle de toile fine que le prêtre passe autour du cou
avant de revêtir l'aube.
L'amict est marqué d'une croix que le prêtre baise
avant de le poser sur sa tête, puis de le descendre sur ses
épaules pour recouvrir le col de sa soutane. L'amict doit
être pourvu de deux cordons assez longs pour être noués
sur la poitrine. Il rappelle l'amictus qui était un
vêtement long que les Romains portaient sur la tête
et qui couvrait le corps entier. amice (eng),
amitto (ital).
Amict.
Aube
Du latin alba qui signifie «
blanc ».
L'aube est une tunique longue et de couleur blanche portée
par les clercs, de l'évêque à l'enfant de chur.
L'aube est ainsi nommée à cause de sa couleur et trouve
son origine dans la tunica talaris des Romains, tunique à
longs pans, tombant jusqu'aux chevilles et fixée à
la taille par un cordon. L'aube se porte sous la chasuble, la chape
ou la dalmatique. alb (eng), camice (ital).
Du latin bursa qui signifie « peau,
cuir ».
La bourse ou portefeuille est destinée
à contenir le corporal
dont le célébrant se sert pour le Saint Sacrifice
de la messe. Il est formé de deux carrés en carton
(env. 20 cm de côté) revêtus à l'extérieur
d'un tissu de soie identique à celui de la chasuble
et à l'intérieur d'une doublure assortie. burse (eng), borsa del corporale (ital).
Du latin cappa qui signifie « capuchon,
cape ».
Grande cape de cérémonie agrafée par-devant
et portée par les officiants principalement lors des bénédictions
solennelles, aux vêpres et aux laudes solennelles et lors
des processions.
La chape n'a aucune signification symbolique ; elle est portée
par les simples clercs comme par les évêques. cope (eng), piviale (ital).
Du latin casula qui signifie " manteau
à capuchon ".
Vêtement sacerdotal à deux pans et sans manches avec
une ouverture pour la tête, que le prêtre revêt
par dessus l'aube et l'étole pour célébrer
la messe.
La chasuble est très souvent brodée et sa couleur
est fonction du temps de l'année liturgique. Elle s'accompagne
toujours du voile de calice,
de la bourse ou portefeuille,
du manipule et de l'étole.
chasuble (eng),
pianeta (ital).
Le cordon ou cingulum est mis immédiatement
sur l'aube pour la serrer à la taille et, par là,
éviter que son ampleur gêne le prêtre dans ses
mouvements. Le cordon est généralement blanc, mais
il peut cependant suivre la couleur du jour et être de même
teinte que l'ornement. cincture (eng),
cingolo di camice (ital).
Cordon
d'aube.
Dalmatique
Du latin ecclésiastique dalmatica
qui signifie « blouse en laine de Dalmatie ».
Sorte de chasuble en forme de croix avec des manches courtes. Elle
est portée par le pape et les diacres. dalmatic (eng), dalmatica (ital).
Du latin stola qui signifie « longue
robe ».
Écharpe portée par les diacres, les prêtres
et les évêques sur l'aube ou le surplis. Autrefois
portée en bandoulière par les diacres et croisée
sur la poitrine pour les prêtres, elle est aujourd'hui simplement
passée autour du cou. Depuis le XVIe
siècle, elle adopte les couleurs de l'année liturgique.
Pendant les huit premiers siècles de l'ère chrétienne,
elle s'appelait orarium du latin os, le visage
et consistait en un linge fin utilisé par les personnes
qui parlaient en public pour s'essuyer le visage.
L'étole est confectionnée dans le même tissu
que la chasuble dont elle est
dépendante. Seule la croix du cou est obligatoire. stole (eng),
stola (ital).
Du latin humerus qui signifie «
épaule ».
Longue bande de tissu ressemblant à un grand châle
(env. 50 cm en largeur sur 250 cm en longueur), placée sur
les épaules du prêtre ou du diacre qui prend en mains
le Saint Sacrement. L'huméral possède une large poche
à chacune de ses extrémités où le célébrant
introduit ses mains pour présenter l'ostensoir à l'adoration
des fidèles. humeral veil (eng), velo omerale (ital).
Huméral.
Manipule
Du latin manipulus qui signifie « poignée
».
Bande d'étoffe de la même matière et de même
couleur que la chasuble, portée
au bras gauche par le prêtre, le diacre et le sous-diacre,
du IXe siècle
jusqu'au concile Vatican II. À
l'origine, le manipule se portait sur la main gauche avant de remonter
sur le même bras à partir du IXe
siècle. Il est réservé aux ordres majeurs et
ne se porte qu'avec la chasuble
ou la dalmatique. maniple (eng),
manipolo (ital).
Du latin pallium qui signifie «
manteau ».
Ornement sacerdotal de laine blanche orné de six croix noires,
que le pape, les primats et les archevêques portent autour
du cou pendant les célébrations liturgiques. Le pallium
symbolise la brebis égarée que le Sauveur rapporte
au bercail. pallium (eng), pallio (ital).
Rochet
Vêtement de chur porté
par les évêques et les prélats. Les chanoines
portent également le rochet au chur par indult (privilège
accordé par le pape en dérogation du droit commun).
Le rochet a presque la même forme que l'aube : mêmes
manches, même corps mais s'arrêtant à la hauteur
des genoux. rochet (eng), rocchetto (ital).
Rochet.
Surplis
Du latin super pelliceum, c'est-à-dire
qui se porte par dessus le pelliceum ou tunique de peau.
Aube raccourcie s'arrêtant à la hauteur des genoux.
Pour les prêtres et les clercs, il doit être en toile
de lin ; pour les chantres, les sacristains et les enfants de chur,
il est généralement en coton. Le surplis se porte
au chur par dessus la soutane. surplice (eng), cotta (ital).
Du latin velum qui signifie «
tenture, rideau ».
Voile destiné à recouvrir le calice, la patène
et la pale du célébrant.
Il est confectionné dans le même tissu que la chasuble
dont il est dépendant. Il mesure environ 50 cm de côté
et est habituellement muni d'une doublure assortie à celle
de la chasuble. chalice veil (eng), velo di
calice (ital).