Hasselt
fait partie du comté de Looz et devient une bonne ville
vers 1200 en recevant le droit liégeois. Dès le
XIIIe
siècle, grâce à sa position stratégique
sur la voie commerciale Bruges-Diest-Maastricht-Cologne, elle
ravit à Looz le titre de chef-lieu du comté. La
première mention de Hasselt remonte à 1171, sous
la forme Hasselth, du germanique hasla qui signifie noisetier.
La première enceinte fortifiée
date de la fin du XIIIe
siècle. C'est à Hasselt que s'établit au
XIVe siècle, l'atelier
de monnaie le plus important du comté de Looz et la ville
connaît alors un essor important en tant que centre régional
du drap. À cette époque, Hasselt compte douze corporations
de métiers. La riche abbaye cistercienne de Herkenrode,
située à Kuringen, n'est pas étrangère
à cet essor économique.
Hasselt est occupée à
maintes reprises durant le XVe
siècle et ses fortifications sont rasées, notamment
en 1467, 1477, 1482, 1484, 1486, 1498-1502.
Au 16e siècle, avec les
réformes religieuses, la ville connaît une large
diffusion du protestantisme avec, pour conséquence, la
fureur iconoclaste des 20 et 21 janvier 1567. Cette action est
sanctionnée en mars de l'année suivante lorsque
le prince-évêque, Gérard de Groesbeek, prend
Hasselt et y place une garnison en guise de représailles.
De 1675 à 1681, la ville est occupée par un cantonnement
militaire hollandais, ainsi qu'en 1705, 1707 et 1710.
De nombreuses communautés
religieuses choisissent de s'installer à Hasselt. En 1250,
un béguinage est érigé à l'extérieur
de l'enceinte de la ville ; il sera inséré à
l'intérieur de la nouvelle enceinte en 1567. En 1610, les
Augustins, déjà présents dans la ville depuis
le XIIIe siècle,
fondent une école latine dont le rayonnement va s'étendre
à toute la région. D'autres ordres font de même
: les Sœurs Franciscaines en 1426, les Frères Cellites
en 1483, les Capucins en 1616, les Sœurs Grises en 1625,
les Frères Mineurs en 1634 et les Bons-Enfants en 1638.
En 1789, pendant la Révolution
liégeoise, Hasselt joue un rôle important dans la
révolte contre le prince-évêque.
Dès la fin du XVIIIe
siècle, les distilleries de genièvre commencent
à prendre de l'importance avec l'exploitation de vastes
zones de bruyères situées au nord de la ville. Au
XIXe siècle, Hasselt
est la plus grande productrice de genièvre en Belgique.
À partir de la période
d'occupation française, la ville de Hasselt est supplantée
par Maastricht. Toutefois, elle retrouve de l'importance en 1839
lorsqu'elle devient le chef-lieu de la province du Limbourg belge.
Les derniers remparts de la ville sont démolis vers 1850
pour laisser place à un boulevard périphérique.
Le développement de Hasselt s'accélère avec
la construction d'une darse sur le canal Albert entre 1930 et
1939. Aujourd'hui, Hasselt est le cinquième centre commercial
du pays.
Depuis 1967, Hasselt est le siège
d'un évêché et l'ancienne église Saint-Quentin
a été élevée au rang de cathédrale.
Le Musée national
du Genièvre est installé dans une authentique distillerie
et fabrique de liqueurs du XIXe
siècle. L'histoire du genièvre et sa fabrication
y sont largement évoqués. Une distillerie à
vapeur intacte de 1880 est la pièce maîtresse du
musée. Le béguinage se trouve dans un des rares
coins verts à l'intérieur de la ville. L'église
Notre-Dame, construite en 1731, abrite l'autel en marbre blanc,
sculpté par le Liégeois Jean Del Cour, pour l'ancienne
église abbatiale d'Herkenrode.
LE LOUP (Remacle), Vue de la Ville
de Hasselt. - vers 1735.
Affiliations :
Comté de Looz
Principauté de Liège, quart. de Looz(1366)
France, dép. de la Meuse Inférieure (1795)
Pays-Bas, prov. du Limbourg (1815)
Belgique (1830)
Ch.-l. de la province du Limbourg (1839)
Ch.-l. arrondissement
Région flamande