Fosses-la-ville
est née avec saint Feuillen qui y fonde en 651, une institution
religieuse dotée par sainte Gertrude, abbesse de Nivelles.
En 908, l'abbesse de Nivelles donne Fosses et son monastère
à l'évêque de Liège. C'est ainsi que
Fosses fait partie des premières bonnes villes de la principauté.
Au Moyen Âge, la ville
est scindée en deux parties : la première, fortifiée
par l'évêque Notger à la fin du 10e siècle,
est dénommée le château ou encloître,
c'est la ville des chanoines ; la seconde, plus moderne et fortifiée
tardivement, est la ville des bourgeois.
Au XIVe
siècle, plusieurs luttes opposent les habitants au chapitre
en raison des dissensions entre les bourgeois et les chanoines,
ces derniers formant un corps privilégié et séparé
de la commune. Ainsi, en 1302, les bourgeois révoltés
sont sévèrement punis par l'évêque
Adolphe de Waldeck qui retire les privilèges de la ville.
Le même épisode se répète à
nouveau en 1327. À Fosses, la seule cour de justice qui
existe dépend de l'évêque.
En tant que bonne ville, Fosses
participe à toutes les guerres qui marquent l'histoire
de la principauté : contre le duc de Brabant, l'évêque
Jean de Bavière, Charles le Téméraire, les
troupes lorraines, françaises, etc.
La collégiale Saint-Feuillen
dont la construction actuelle remonte à la fin du Xe
siècle, possède une crypte extérieure du
XIe siècle. L'intérieur
présente un mobilier baroque avec un jubé ; les
stalles Renaissance sont de la première moitié du
XVIe siècle.
Sur la place du Chapitre,
au centre de la vieille ville, la maison des Doyens du Chapitre
constitue un bel ensemble architectural.
LE LOUP (Remacle), Vue de la ville
de Fosse entre Sambre et Meuse. - vers 1735.
Affiliations :
Principauté de Liège,
quart. de l'Entre-Sambre-et-Meuse
France, dép. de Sambre-et-Meuse (1795)
Pays-Bas, prov. de Namur (1815)