À
l'époque carolingienne, Châtelet fait partie de la
villa de Pont-de-Loup. Au début du XIIe
siècle, elle figure parmi les possessions du chapitre de
Saint-Lambert de Liège. Le bailli, qui représente
le chapitre de Saint-Lambert, y préside la cour de justice
composée d'un mayeur et d'échevins. C'est cette
cour qui désigne les deux bourgmestres parmi cinq bourgeois
proposés annuellement par la communauté réunie
en plaid. Ils sont en charge de l'administration de la ville et
de sa représentation aux Tiers États. Toutefois,
en 1752, un règlement est imposé par le chapitre
visant à limiter l'intervention de la communauté
dans le choix des bourgmestres.
La poterie et la tannerie sont
les activités les plus marquantes. Dès le XIVe
siècle, on y extrait de la houille et une halle est construite
au siècle suivant.
Châtelet est pillée
et incendiée en 1408, 1430, 1457 et 1578. Elle a le triste
privilège de posséder un pont sur la Sambre, passage
obligé des troupes en guerre. Les premiers remparts ne
sont construits qu'à partir de 1597, bien que la décision
ait été prise en 1578. Ceux-ci sont en grande partie
détruits en 1693 par la garnison espagnole implantée
à Charleroi.
Châtelet est incontestablement
la localité la plus importante du quartier de l'Entre-Sambre-et-Meuse,
mais l'édification de la forteresse de Charleroi en 1666
en sonne le glas.
En 1615, Châtelet possède
un collège où enseignent des Récollets de
Saint-François et Anne de Bomæl fonde un couvent
de Dominicains en 1628.
Aux XIXe
et XXe
siècles, le site est devenu un vaste ensemble industriel
avec des charbonnages, hauts-fourneaux et laminoirs qui sont aujourd'hui
définitivement fermés.
LE LOUP (Remacle), Vue de la Ville
de Chastelet a la Sambre. - vers 1735.
Affiliations :
Principauté de Liège,
quart. de l'Entre-Sambre-et-Meuse
France, dép. de Jemappes (1795)
Pays-Bas, prov. du Hainaut (1815)
Belgique (1830)
Province du Hainaut
Arrondissement de Charleroi